Quand on réfléchit à ce que l’écriture peut nous apporter, ses bienfaits, ce qui fait qu’en écrivant on se sent mieux, on trouve d’abord la joie de cette rencontre : celle du mot, celui qui est juste. Pas juste quand à sa définition, mais dans la charge affective qu’il recouvre : souvent on en utilise plusieurs, on les met à la chaîne, et voilà ce que l’on peut dire : ce que je ressens, pourrait ressembler à ça. A une métaphore qui ne nous définit pas, ni ne nous enferme, comme ont la mauvaise tendance de le faire les injonctions contemporaines : les diagnostiques tombent, désignent, privent, là où l’écriture ouvre, étend, délivre.

          Dans l’analyse comme dans l’écriture s’ébauche le chemin d’une vie plus libre, à partir du moment où la parole s’assume. Pourtant, le travail de l’écrivant comme de l’analysant, se confronte à de multiples obstacles qu’il s’agira de transformer en « passage », par la mise en sens et le dépassement des répétitions mortifères et des pensées limitantes. Accompagner l’écriture c’est alors :